Le « Offsite » en Anglais traduit par « hors-site » en Français il y a quelques années sous l’impulsion de Pascal Chazal, fondateur d’Ossabois et du groupe Hors-Site, sont des mots qui font couler beaucoup d’encre au niveau français et international et ont fait l’objet de nombreux rapports. Mark Farmer, Consultant Construction chez Mc Kinsey lançait déjà l’alerte en 2016 au Royaume-Uni dans son rapport « Modernise or Die » sur le faible niveau de productivité, de marges et d’investissement des entreprises du secteur de la construction comparativement à l’industrie, en complément d’une perte de compétences rapide et inquiétante. En France, le rapport Michel-Rivaton « L’Industrialisation de la construction » reprend en 2021 des constats similaires ce qui alerte aussi les pouvoirs publics sur les dangers pour un pan entier de l’économie de ne pas se moderniser.

​

Alors le hors-site c’est quoi exactement ? On pourrait dire que tout ce qui ne se passe pas sur site est hors-site. En réalité, c’est bien plus que cela, il s’agit d’une approche différente et globale d’un projet de construction qui implique et modifie les relations entre tous les acteurs de l’acte de construire, depuis sa genèse et son développement, en passant par la conception et la production en usine, jusqu’à l’assemblage sur site. Au Royaume-Uni et dans les pays anglo-saxons, la méthode DfMA : Design for Manufacture and Assembly est venue cristalliser et incarner le Offsite d’un point de vue opérationnel avec différentes catégories : 1D, 2D, 3D, pods techniques, etc… Des logiciels et applicatifs digitaux complètent cette boîte à outils, à commencer par le BIM, mais aussi par des plateformes plus récentes tentant de faire le lien entre objets numériques, conception technique et économique, production et chantier.