
Vers un nouvel imaginaire désirable et attractif, à concevoir et à construire
La chaîne de valeur dans son ensemble doit se réinventer et porter un nouvel imaginaire positif autour de l’acte de construire et de rénover. Et cela ne pourra se faire qu’au travers d’un travail collaboratif et d’un engagement à tous les niveaux. Le secteur public mais également le privé doivent être force de proposition : le manque de logements abordables et la précarité énergétique affectent des millions d’habitants. Mieux orienter la demande permettra un renouvellement pérenne de l’offre pour rendre la construction bas carbone, moins impactante, plus accessible et attractive pour les futures générations. Alors innovons collectivement et trouvons les leviers d’efficacité pour mieux construire, plus sobrement, en vue de la réutilisation. Transformons, adaptons, réemployons et rénovons beaucoup plus !

Les impacts du secteur bâtiment sont connus mais pas immuables
Selon l’ADEME, le secteur du bâtiment représente à lui seul 23 % des émissions de gaz à effet de serre, 43 % de la consommation énergétique et 2/3 des déchets produits en France. Rappelons aussi qu’au niveau mondial, 50 % de toutes les ressources extraites et environ 30 % de l’eau sont utilisées d’une manière ou d’une autre par la construction et l’usage des bâtiments. D’autres impacts lui sont parallèlement directement imputables par tous types de pollution et par l’artificialisation des sols qui influent directement sur le cycle de l’eau et la biodiversité. Dur constat, alors même que le coût pour construire et se loger n’a jamais été aussi élevé, excluant de nombreuses personnes du logement et impactant structurellement la filière promotion, conception, production et construction. Tous les acteurs de la chaîne de valeur sont concernés. Alors que faire ?

Réchauffement climatique : l’opportunité d’être acteur de la transition et de l’impact
Les experts du GIEC imaginent dans le pire des scenarii que le réchauffement climatique pourrait atteindre +4,4°C au niveau mondial à l’horizon 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. Orienter les activités anthropiques, donc nos actions individuelles et collectives vers la sobriété énergétique, la frugalité choisie et l’adaptation sont la meilleure voie à suivre pour limiter nos émissions responsables de ce réchauffement. C'est un défi immense, historique et vital pour l’humanité et la biodiversité, vu comme tel lors de signature de l’Accord de Paris. Alors persévérons. C’est en même temps une opportunité sans précédent pour chacun d’y jouer un rôle car chaque dixième de degré de réchauffement évité compte pour préserver plus de vie et de vivant. Ce qui implique dans un temps court : sensibilisation, formation, transition, innovation, planification et bien-sûr adaptation.
